ATHENA. Pierre Peroud. covid19.

La Liberté, Fribourg, 14 août 2020

Les précautions sont bien connues (1)

     Le 2 août, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) annonçait que la plus importante source de contamination au coronavirus résidait dans les familles. Cela n’explique pas comment les pénates sont contaminés, mais suggère que les personnes qui ont un conjoint, des parents ou des enfants doivent s’abstenir d’aller répandre les exhalaisons familiales dans les bars, boîtes de nuit et autres lieux aseptiques.

     Pour éviter le risque de surcharger les hôpitaux, bloquer l’économie ou sombrer dans le confinement, les précautions désormais connues restent d’actualité. Toutefois, certains ont de la peine à s’adapter aux nouvelles situations. Le port du masque par intermittence n’est pas agréable, mais ce bout de tissu n’est pas une torture.

     Les Anonymous, défenseurs du plagiat, supportent bien d’avoir le visage lâchement caché durant de longues heures de manifestations. Imaginez la souffrance des peuplades nues qui ont été contraintes de se vêtir par ceux qui ont la haine de la création divine. C’est diablement plus déplaisant de porter en permanence des lunettes pour feuilleter son livre de messe préféré, suivre le va-et-vient d’une balle de tennis ou randonner le long d’un bisse.

     Aux conviviales poignées de mains succèdent des gestes peu raffinés. Imaginez nos ministres: Mme Demierre cognant les phalanges du pape ou M. Maurer donnant un coup de coude à la reine d’Angleterre.

     Ce geste me rappelle un copain d’école qui levait le bras, comme un chien la patte, en menaçant: «J’te pisse dessus.» La façon dont les habitants de l’Inde se saluent, mains jointes, est beaucoup plus simple, élégante et respectueuse..

Pierre Perroud

(1) Titre de la Rédaction.

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