Voici mon compliment a paru dans Le Figaro du 14 septembre 1929.
En ce joyeux temps de nouvelle année L'usage prescrit de faire un cadeau. L'un donne une fleur bien vite fanée, L'autre un souvenir oublié bientôt. Moi si de mon coeur suivais la prière, Perles à vos pieds viendrais apporter, Mais la bourse, hélas ! est la conseillère Qu'avant notre coeur il faut écouter. J'aperçois partout sur vos étagères Heureux souvenirs, mignons et coquets, Le troupeau fleuri des choses légères, Les petits bijoux et les grands bouquets. Or, ma bourse est vide et mon coeur soupire : Si même un bouquet voulais vous donner, Serait si chétif qu'il vous ferait rire Et que ne pourriez me le pardonner. Ne puis vous offrir de ces fleurs qui brillent, Jasmin, rose ou lys, belle dame, mais Dans mon jardinet chantent et scintillent Floraisons du coeur, quatrains et couplets. Ceci j'ai cueilli, c'est fort peu de chose. Cherchant plus avant autre trouverais Peut-être, mon Dieu ? Las, mon coeur ?... Je n'ose Que bien volontiers je vous offrirais. Nuit de Noël, 1872 |
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